Textes issus de deux colloques : le premier fut tenu à Louvain-la-Neuve les 13-15 mai 2003 autour du thème « Une culture, deux systèmes… »; le second colloque, « Québec-Wallonie : dynamiques des espaces et expériences francophones », a réuni une trentaines de conférenciers à Québec en mai 2004.

Comprenant nottamment le texte:

« La catégorie d’orphelin en milieu institutionnel : quelques paramètres pour la région de Québec (1850-1950) » [pdf]
Johanne Daigle et André Turmel
(avec la collaboration de Virginie Fleury-Potvin et Sophie Lapointe)

Qu’est-ce qu’être orphelin à Québec au tournant du XXe siècle? La question peut sembler incongrue, mais elle vaut la peine d’être posée, ne serait-ce que parce que la catégorie d’orphelin recouvre parfois des réalités fort diverses. Cet article vise à proposer un survol des différents types d’enfants que recouvre la catégorie, mouvante et mutante, d’orphelin à cette époque. Le dépouillement des archives de certains orphelinats de la région de Québec met en évidence qu’y séjournaient des catégories d’enfants fort variées, que plusieurs enfants ne faisaient qu’y passer pendant quelques temps, qu’on y trouvait à certaines périodes une majorité d’enfants qui n’étaient pas des orphelins au sens strict. L’orphelinat était peut-être en ce sens une institution parmi d’autres qui favorisait la circulation d’enfants dans la collectivité québécoise; c’est du moins l’hypothèse posée dans ce texte. L’attention des auteurs se porte sur les diverses catégories d’orphelins caractéristiques de la région de Québec au tournant du XXe siècle, celles-ci illustrées par des situations réelles rencontrées dans les dédales institutionnels du réseau d’orphelinats des congrégations religieuses.