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La réflexion suscitée dans le cadre de cette journée spéciale dédiée à la géographie historique fut double. D’abord, elle reposa sur une thématique empruntée aux festivités entourant le 400e anniversaire de la fondation de Québec, celle des « rencontres », thématique qui habite autant les objets et les sujets d’étude de la géographie historique canadienne que les courants intellectuels qui l’animent. D’une part, la géographie historique canadienne aborde des problématiques socioculturelles et spatio-temporelles mettant en évidence les rencontres interculturelles et coloniales. D’autre part, elle est, en tant que discipline, le résultat du « choc » entre des univers culturels distincts, francophones, anglophones, autochtones et autres. À cette première thématique des « rencontres » s’ajouta celle des « dédoublements », un terme particulièrement riche de ses contradictions. En effet, il appert que des rencontres résulte souvent cette tension entre éléments contraires propres aux dédoublements. C’est ainsi qu’on peut comprendre les ambivalences identitaires découlant des métissages culturels, les binarismes post-structuralistes et féministes, ou encore la vieille question de la relation entre nature et culture. Parce que ses efforts d’unicité et de cohérence sont constamment défiés par des différences et des différends (intellectuels, culturels, linguistiques…), la géographie historique est au Canada une discipline elle-même marquée par l’expérience des dédoublements.
La journée fut imprégnée par la présence de deux conférenciers de marque : d’une part, M. Cole Harris, professeur émérite au Département de géographie de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) a fait la plénière d’ouverture [ voir la conférence » ] ; d’autre part, M. Serge Courville, co-directeur fondateur du CIEQ et professeur émérite en géographie à l’Université Laval, présentera dans le cadre de la conférence Wiley.
Le comité organisateur : Caroline Desbiens, Matthew Hatvany, Étienne Rivard et Marc St-Hilaire.
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